Aponévrosite plantaire, fasciite plantaire ou encore épine calcanéenne : cette pathologie est connue sous différents noms. Aujourd’hui, les études scientifiques constatent que cette douleur plantaire n’est pas toujours liée à une inflammation, et que le tissu touché n’est pas obligatoirement l’aponévrose plantaire. Pour cette raison, certains chercheurs proposent désormais d’utiliser le terme plus général de « talalgie plantaire ». A condition que cela ne relève pas d’un diagnostic précis, comme une fracture de fatigue du calcanéum par exemple.
C’est encore Bartold Clinical (traduit par Podo’xygène) qui nous propose cette infographie concernant les traitements possibles pour les talalgies plantaires. Sur un sujet aussi large, ce n’est évidemment pas tout à fait exhaustif. Néanmoins, cela permet une bonne vue d’ensemble des connaissances actuelles.
On peut ajouter que deux revues de littérature récentes ont également trouvé un effet positif pour les orthèses plantaires, mais uniquement sur du moyen terme. Concernant les ondes de choc (ESWT), il semble qu’elles soient bénéfiques pour les talalgies plantaires chroniques, surtout quand les traitements conservateurs classiques ont échoué (Lou et al, Agil et al, Babatunde et al, Haibo Li et al).
Une étude de septembre 2018 montre que les exercices isométriques ne réduisent pas la douleur d’une talalgie plantaire. A l’inverse, des exercices appliquant une charge élevée sur le fascia plantaire pourraient permettre d’accélérer la guérison.
D’autres options existent pour soulager la douleur, comme le strapping qui serait efficace à court terme. De même, le type de chaussure porté peut influer sur l’issue du traitement. Toutefois, il manque encore d’études de qualité pour tirer des conclusions définitives (Landorf, Savioli et al.).
En résumé, il n’y a pas de méthode miracle pour soigner une talalgie plantaire. Cependant les outils thérapeutiques sont nombreux pour obtenir le meilleur résultat possible.